Felicity Jones veut rendre justice à Ruth Bader Ginsburg
L’actrice britannique, fraichement sortie du film Rogue One, était à la recherche d’un projet au sujet d’une femme et de sa carrière et s’était récemment familiarisée avec la juge Ginsburg, dont la célébrité ne s’est accrue que récemment. Ginsburg qui avait vu Felicity dans le film The Theory of Everything, avait déjà donné son accord au choix de l’actrice.
Felicity Jones l’a lu en un week-end et a dit oui, et, finalement, les astres se sont alignés. Le film allait se faire. « Je n’ai pas pris cela à la légère », déclare Felicity malgré sa réponse rapide. « C’était très intimidant au début, comment faire justice à cette personne ? » RBG n’avait pas de conseil quand elles se sont rencontrées. Elle a dit, « j’ai vu ton travail, je sais ce que tu peux faire ». Mais elle avait une demande pour la production : que le film soit précis sur la loi. Peut-on la blâmer ?
On the Basis of Sex, termine une grande année de cinéma pour R. Bader Ginsburg qui a commencé avec le documentaire « RBG » sortie à Sundance en janvier dernier avant de devenir un succès au box-office. Ce film est un complément au documentaire et se concentre sur deux périodes précises de sa vie, ses premiers pas en droit bien avant qu’elle ne devienne membre de la Cours Suprême en 1993. Tout d’abord comme l’une des rares étudiantes de l’école de droit d’Harvard dans les années 50, puis comme professeur à Rutgers dans les années 60, quand elle a commencé à s’impliquer dans les cas de discrimination avec la American Civil Liberties Union.
Le film ne montre pas seulement l’incroyable éthique professionnelle de Ginsburg et l’adversité à laquelle elle a du faire face. Mais il présente aussi sa vie privée, familiale heureuse avec ses enfants et son mari Martin (Marty) Ginsburg qui l’a soutenu avant de mourir en 2010. Il est interprété par Armie Hammer. « Le but est de montrer comment quelqu’un devient une icône. Vous voyez la lutte qu’il faut mener. Elle s’est constamment combattue sur tout les fronts pour défendre ses conviction, son genre et ses origines ». Déclare Felicity.
Cela a aide à comprendre comment Felicity Jones, a du façonner la voix de Ginsburg, qui à l’époque, du moins publiquement, avait un accent plus ‘Mid-Atlantic’ que celui, plus lourd de Brooklyn que beaucoup connaissent aujourd’hui. « Quand elle est frustrée son accent de Brooklyn ressort car elle ne peut s’empêcher de parler avec sa voix plus naturelle », dit Jones. « C’est intéressant de montrer comment sa personnalité public a dû devenir quelque chose de bien distinct de sa personnalité dans le privé. »
Même si elles ne font pas partie de la même génération, Felicity a pu s’identifier à RBG. Elle s’est souvent sentie comme la seule femme dans la pièce, particulièrement sur les tournages où la plupart des membres des équipes sont des hommes. « J’adorerais me promener sur un plateau et voir l’équipe derrière la caméra composée à moitié d’hommes et de femmes » dit-elle.
Elle observe de plus, que le film emprunte au film de sport car c’est l’histoire d’un outsider, un underdog qui trouve sa voix et du pouvoir.« Nous voulions que le film soit fun et divertissant. Nous allons au cinéma non seulement pour penser le monde d’une façon différente mais aussi pour passer 2 bonnes heures », annonce Felicity. « J’espère que les gens vont en apprécier l’humour et l’expérience et dire, tu sais quoi, il est possible que je change le monde aussi. »